La justice russe a annoncé avoir condamné à une amende de 500 euros deux jeunes femmes qui s’étaient embrassées dans un café et avaient ensuite publié une vidéo de leur baiser, en pleine répression des communautés LGBT dans le pays.
Les accusées, deux femmes de 19 et 24 ans dont les noms n’ont pas été révélés, ont été reconnues coupables en vertu d’un article visant « la propagande de relations et (ou) préférences sexuelles non traditionnelles », a indiqué mardi le service de presse des tribunaux de la région de Krasnodar...
Le tribunal qui les jugeait les a condamnées à « une amende administrative de 50.000 roubles chacune », soit environ 500 euros au taux actuel, malgré leurs « excuses » prononcées au préalable devant les policiers.
Des images obtenues par l’agence d’Etat Ria Novosti montrent l’une des jeunes femmes, au visage flouté, expliquant au commissariat qu’il s’agissait d’une « blague » concoctée pour leurs abonnés sur les réseaux sociaux.
Selon l’accusation, « en février 2024, ces deux habitantes de la ville de Krasnodar ont publié un clip vidéo présentant un comportement indécent dans un lieu public ».
Depuis 2013, la loi en Russie interdit la « propagande » de « relations sexuelles non traditionnelles » à l’adresse des mineurs. Dans la foulée d’un tour de vis général dans la société après l’assaut russe contre l’Ukraine, cette législation a été considérablement élargie fin 2022 pour interdire toute forme de « propagande » LGBT+ dans les médias, sur Internet, dans les livres et les films.
Début février, une jeune femme, Irina Mossina, avait été condamnée à une amende pour avoir mis en ligne des photos de l’étendard arc-en-ciel, symbole jugé « extrémiste » depuis l’interdiction par les autorités russes du mouvement « international » LGBT+ en novembre 2023."
Source ► fugues.com - 14/03/2024
Emily Patrick et Kerry Osborn (photo) sont entrées dans l'histoire du Royaume-Uni en étant les premières à donner naissance à leurs bébés l'une à l'autre.
Le couple lesbien Emily Patrick et Kerry Osborn est entré dans l'histoire du Royaume-Uni en étant le premier à donner naissance l'un à l'autre par FIV, mais elles affirment qu'elles« n'ont jamais voulu être des pionniéres ».
Le couple, qui est ensemble depuis sept ans, a pu concevoir leurs fils, Ezra, 11 jours, et Elvis, 10 semaines, grâce à un processus connu sous le nom de FIV réciproque simultanée – une procédure qui leur a coûté environ 25 000 £.
Leur succès marque la première fois que cette procédure – qui permet aux parents lesbiens de partager simultanément le processus de grossesse, l'une fournissant les ovules et l'autre portant le bébé – est mise en œuvre au Royaume-Uni.
Ezra, qui a été conçu à l'aide de l'œuf fécondé d'Emily, a été porté par Kerry, tandis qu'Elvis a été porté par Emily à l'aide de l'œuf de Kerry. Leurs ovules ont été fécondés par un donneur de sperme néerlando-allemand.
S'adressant au Daily Mail, Emily Patrick, 38 ans, a déclaré : « J'ai toujours été la moins maternelle mais j'ai trouvé un tout autre niveau d'amour, comme une nouvelle chambre dans mon cœur, pour nos bébés. »
(...) Pendant ce temps, un couple de lesbiennes vivant dans le Gloucestershire a récemment affirmé qu'on leur avait refusé une référence pour une FIV NHS à moins qu'elles ne puissent « prouver » qu'elles « essayaient » au moins pendant deux ans.
Maz et Steph Davis-Hyde n'ont pas abandonné leur rêve de fonder une famille et ont plutôt choisi de suivre un traitement privé.
Bien qu'elles n'aient pas pu recourir à la FIV via le NHS, le couple a remercié l'organisation pour ses soins « incroyables » pendant les grossesses et l'accouchement, ajoutant qu'elles avaient été « très bien soignées ».
Source ► gayvox.fr - 11/03/2024
Kathleen Stock (photo) : "Le mouvement LGBT est désormais fractionné entre les LGB et les T" Féminisme. La philosophe britannique, qui fait paraître en français son livre critique du militantisme trans, alerte sur une fracture montante à l’intérieur du mouvement LGBT.
Le nom de cette professeure de philosophie à l’Université du Sussex a traversé la Manche à l’automne 2021, lorsqu'elle a démissionné à la suite d’une campagne agressive dénonçant sa supposée "transphobie". ..
Son tort ? S’être exprimée, comme universitaire et féministe, sur l’un des phénomènes les plus surprenants des dix dernières années au Royaume-Uni, l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes trans et les revendications associées à celle-ci.
Son livre sur le sujet, Material Girls, où elle dénonçait les conséquences négatives de ces changements pour les femmes et les enfants, paraît en français chez H & O éditions (Material girls : nouveau féminisme-
La théorie du genre à l'épreuve de la réalité, trad. Olivier Bosseau). Parfaitement documenté, il propose notamment une analyse rigoureuse, selon les principes de la philosophie analytique, des concepts d'"identité de genre" et de "femme", et montre que le concept de "sexe", avant celui de "genre", possède à la fois une existence et une légitimité.
Une évidence, direz-vous ? Sans doute, mais à l’heure où le militantisme se drape dans des concepts fumeux, il devient nécessaire de discuter sérieusement du sexe des anges.
Pourquoi le phénomène trans et les revendications associées à ce dernier ont-ils été si forts dans votre pays, le Royaume-Uni ?
Je pense notamment à Stonewall. Cette organisation historique [NDLR : la plus importante d’Europe] a - ou avait - la réputation de défendre les droits des gays et lesbiennes, a combattu diverses attaques du gouvernement contre les homosexuels dans les années 1980 et a, plus récemment, défendu le mariage gay. Stonewall comporte aussi une dimension très politique : elle possède un vaste réseau dans toutes les sphères, y compris dans la police et la justice, elle remet des prix lors de cérémonies où sont présents les politiques…
Elle fait donc partie de l’establishment. En 2015, elle a décidé de lancer une grande campagne afin de faire accepter les femmes trans comme des femmes.
Elle militait pour faire entrer dans la loi "l’autodétermination de genre" [NDLR : la possibilité d’affirmer son propre genre, y compris s’il est différent de son sexe de naissance] et souhaitait que toutes les institutions changent leurs règles de sorte que les femmes qui pensent, croient ou veulent être des femmes, puissent intégrer les équipes de sport féminines ou encore les vestiaires féminins et utiliser les toilettes pour femmes.
Les actions ont rapidement suivi : la plupart des institutions ont changé leurs règles sur les conseils de Stonewall. Les espaces non-mixtes ont disparu dans bien des domaines, y compris dans les prisons !
Des hommes qui ne sont pas reconnus comme tels par la loi ni n’ont réalisé de transition de genre, et ayant un passé d’agresseurs sexuels, se sont retrouvés dans des prisons pour femmes… et y ont agressé des femmes. Ce n’était pas une surprise…"
Source ► lexpress.fr-10/03/2024
POUR INFO : "Kathleen Mary Linn Stock OBE est une philosophe, féministe et écrivaine britannique, anciennement professeure à l'université du Sussex jusqu'en octobre 2021. Elle a publié des travaux universitaires sur l'esthétique, la fiction, l'imagination, l'objectivation sexuelle et l'orientation sexuelle..."