Défense animale et la France ?
Un numéro de cirque avec un lion ? Ce ne sera désormais plus possible en Italie...
L’Italie est le 41e pays à bannir les animaux des cirques. En France, seulement une soixantaine de communes ont prononcé un telle interdiction, dont quatre dans le Sud-Ouest
Une centaine de cirques exploite près de 2000 animaux sauvages chaque jour en Italie. Ces spectacles itinérants appartiendront bientôt au passé puisque la Chambre des députés italiens vient de voter une loi interdisant l’exploitation d’animaux à des fins de divertissement.
Les règles sur la manière dont l’Italie mettra en œuvre la "mise à la retraite" de toutes les bêtes utilisées dans les cirques seront établies dans un délai d’un an par un décret ministériel.
Les défenseurs des droits des animaux applaudissent la décision italienne. Cité par le Daily Express, Jan Creamer, président de l’association Animal Defenders International (ADI), a déclaré : - "En voyageant d’un endroit à l’autre, semaine après semaine, en utilisant des cages et des enclos temporaires, les cirques ne peuvent tout simplement pas subvenir aux besoins des animaux. (…) Nous avons montré la violence et les abus qui sont utilisés pour forcer ces animaux à obéir et à faire des tours."
L’Italie emboîte ainsi le pas à des nations comme les Pays-Bas, la Roumanie, l’Iran ou l’Inde...
En France, depuis le 18 mars 2011, un arrêté liste les espèces autorisées dans les spectacles itinérants. On y trouve les éléphants femelles, tous les félins et les otaries. Mais d’autres animaux peuvent néanmoins être exploités sur "justification artistique", tels les ours, girafes ou éléphants mâles. Les conditions de détention sont très réglementées.
Les communes sont en droit de refuser tout spectacle itinérant utilisant des animaux sauvages. L’association cirques-de-France en a dénombré 62, dont quatre dans le Sud-Ouest : Pessac et Bègles en Gironde, Lescar et Mourenx dans les Pyrénées-Atlantiques. Ces arrêtés municipaux datent de 2016 ou 2017.
À Pau, le Grand Cirque de Saint-Pétersbourg est installé depuis mercredi à côté du stade du Hameau. La fondation Brigitte Bardot a prévu une action ce vendredi soir pour dénoncer la présence d’animaux en captivité. A Bayonne, c’est une pétition qui a circulé au printemps pour interdire les cirques utilisant des animaux vivants. Même chose à Agen à l’automne 2016. Une manifestation s’était également produite en janvier 2017 à Bordeaux.
Mais les défenseurs des animaux n’obtiennent pas forcément gain de cause. Le mois dernier, une association a été déboutée par le tribunal administratif de Bordeaux alors qu’elle demandait le retrait d’une éléphante d’un cirque de Casteljaloux en raison de mauvais traitements supposés.
La guerre entre les associations de protection animale et les cirques est encore loin d’aboutir au même épilogue qu’en Italie.
Source sudouest.fr 10/11/2017 Suite de l'article complet.