Les femmes lesbiennes et bies plus susceptibles de développer un diabète

L'équipe, dirigée par Heather L. Corliss, chercheuse du SDSU, a constaté que les femmes lesbiennes et bisexuelles participant à une étude longitudinale majeure présentaient une incidence plus élevée de diabète de type 2 que les participantes hétérosexuelles, et un IMC plus élevé expliquait cette association.

Les femmes lesbiennes et bisexuelles plus susceptibles de développer un diabète en raison du stress.

Pour l'étude, l'équipe a analysé les résultats d'enquêtes datant de 1989 de femmes participant à l'Étude sur la santé des infirmières II, qui est l'une des plus grandes enquêtes sur les facteurs de risque de maladies chroniques majeures chez les femmes.

Au début de l'étude, toutes les femmes avaient entre 24 et 44 ans et ont été évaluées pour un diagnostic de diabète de type 2 tous les deux ans afin d'identifier l'incidence, de 1989 à 2013. Les femmes ont identifié leur orientation sexuelle et les participants , 1 267 identifiées comme lesbiennes ou bisexuelles et 92 983 identifiées comme hétérosexuelles. Le diabète a été évalué par un diagnostic clinicien autodéclaré.

Corliss et ses collègues ont découvert au cours de cette période de 24 ans que les femmes lesbiennes et bisexuelles avaient un risque plus élevé de 27% de développer un diabète de type 2 que les femmes hétérosexuelles. En 2013, 6 399 femmes avaient développé un diabète de type 2, les femmes lesbiennes et bisexuelles ayant 22% plus de risque de développer un diabète de type 2.

L'équipe a également constaté que les femmes lesbiennes et bisexuelles développaient le diabète de type 2 à un âge plus précoce que les femmes hétérosexuelles, et qu'un indice de masse corporelle plus élevé chez les femmes lesbiennes et bisexuelles contribuait grandement aux disparités constatées.

(...) Le stress est une considération importante, ici. L'équipe a noté que le stress lié à la discrimination, à la violence et à la détresse psychologique était plus élevé chez les femmes lesbiennes et bisexuelles, et ces facteurs peuvent contribuer à des taux plus élevés de problèmes de santé chez ces femmes.

L'équipe demande également une recherche élargie sur les différences liées à l'orientation sexuelle dans la gestion des maladies et sur la santé globale des femmes lesbiennes et bisexuelles.

Une telle amélioration des connaissances est "essentielle pour comprendre les implications de la maladie sur leurs risques pour la santé et le pronostic", a expliqué l'équipe.

Source eurekalert.org 10/03/2018 - Article complet en VO.