DOUCHE TRANS-ÉCOSSAISE
La Première ministre indépendantiste écossaise, Nicola Sturgeon, fragilisée par une loi récente facilitant la transition de genre, a annoncé mercredi 15 février sa démission après huit ans au pouvoir, indiquent les médias britanniques.
Après l'adoption en décembre d'une loi très controversée facilitant la transition de genre, permise dès 16 ans et sans avis médical, est couronnée par un scandale : une femme transgenre condamnée pour avoir violé des femmes avant sa transition avait été incarcérée dans une prison pour femmes, créant de vives réactions. Elle a finalement été transférée vers une prison pour hommes...
En décembre de l’année dernière, le gouvernement de Sturgeon a adopté le projet de loi sur la réforme de la reconnaissance du genre, le faisant adopter à la hâte par le Parlement écossais...
Ses tentatives de remplacer le sexe par le genre dans les politiques effacent les femmes en tant que catégorie protégée, et les lesbiennes et les gays en tant que personnes de même sexe.
Surtout, sa fragilisation découle d’une virulente controverse liée à l’adoption d’une loi sur le genre fin décembre ainsi qu’à un imbroglio autour de l’emprisonnement dans une prison pour femmes d’un détenu trans condamné pour deux viols.
Le groupe de campagne féministe For Women Scotland considère son départ de ses fonctions comme une victoire.
Marion Calder, cofondatrice de FWS, a déclaré au Times. « C’est l’échec de Nicola à pouvoir dire qu’un violeur était un homme en transition ... Elle a commis l’erreur d’ignorer les femmes et d’écouter les groupes de pression qui partageaient un point de vue. »
La décision de Sturgeon fait suite à une controverse sur le détenu transgenre Adam Graham, maintenant connu sous le nom d’Isla Byron. Graham – un violeur condamné – a été incarcéré dans la prison pour femmes Corton Vale – une décision qui a provoqué le plus grand scandale de la carrière de Sturgeon.
Cette affaire a attiré l’attention des médias nationaux, soulignant la tension entre les politiques d’auto-identification et la protection des femmes contre la violence masculine.
Bien que les sondages montrent systématiquement que la grande majorité des Écossais sont contre l’auto-identification, la coalition SNP-Verts en a fait une priorité.
Tout au long du processus de consultation, les préoccupations des féministes ont été ignorées.
Reem Alsalem – Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles – a écrit au gouvernement écossais pour critiquer le GRR. Elle a averti que la suppression de la nécessité pour les personnes transgenres d’obtenir un diagnostic médical pour un certificat de reconnaissance de genre pourrait « ouvrir la porte aux hommes violents qui s’identifient comme des hommes pour abuser du processus d’acquisition d’un certificat de genre et des droits qui y sont associés ». Sturgeon a rejeté Alsalem comme « la personne de l’ONU ».
Une source anonyme du SNP a révélé que l’accent mis par le parti sur l’auto-identification prendra probablement fin avec le règne de Sturgeon. « Nous devons nous remettre sur les rails en poursuivant des choses qui comptent pour le peuple écossais, et non en poussant des choses auxquelles le public s’oppose avec véhémence.
« Je m’attends à ce que les réformes du genre soient parquées quelque part le plus rapidement possible. Tout nouveau dirigeant sensé voudra retirer cela des premières pages, et rapidement. »
Source ►afterellen.com - 17/02/2023
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