FEMMES, FEMMES, FEMMES
Marguerite Stern - Dora Moutot (photo): "Le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion".
Les deux féministes lancent Femelliste, un mouvement visant à réaffirmer qu’ "être une femme est une réalité biologique".
Entretien* - L’une a créé les collages féminicides, l’autre le compte Instagram Tasjoui prônant la jouissance féminine. Jadis encensées à gauche, Marguerite Stern et Dora Moutot sont devenues clivantes en raison de leur position critique à l’égard de l’activisme trans et de son intégration au sein des luttes féministes.
Depuis plusieurs mois, elles songeaient à donner une forme nouvelle à leur militantisme. Comment se départir des 280 caractères qu’impose le réseau social à l’oiseau bleu, et de la "censure" qu’elles ont régulièrement dénoncée ? En juin dernier, Marguerite Stern évoquait pour L’Express le blocage de son compte Twitter après avoir dit que "les femmes les plus oppressées sont désormais des hommes".
Après mûre réflexion, les deux féministes ont choisi la forme d’un mouvement, Femelliste, et d'un manifeste en 14 points, dont la ligne repose sur le constat suivant : "Nous sommes passées d’un féminisme universaliste à un féminisme orwellien soumis à l’idéologie transgenre où les femmes ne semblent plus être le sujet central du féminisme." Parmi les premiers signataires, des personnalités telles que la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, le journaliste Brice Couturier ou encore le philosophe Vincent Cespedes. Entretien.
Votre plateforme s’intitule Femelliste. Doit-on y voir vos adieux au féminisme ?
Marguerite Stern : Au contraire ! En nous revendiquant "femellistes", nous prônons un féminisme différent de celui aujourd’hui hégémonique qui postule qu’être une femme serait un ressenti et non une réalité biologique. Dora a été la première à utiliser ce terme. Dans un premier temps, j’étais réticente à l’idée d’abandonner à d’autres la notion de féminisme car le combat que nous menons est aussi une guerre des mots. Mais notre société en est arrivée à un stade tel qu’aujourd’hui, les universitaires, les médias, les personnalités politiques et même les institutions ne savent plus définir ce qu’est une femme, et préfèrent parler de "personnes à vulve". J’ai un jour lu dans le journal Le Monde une interview de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie dans laquelle elle dressait sur plusieurs lignes une définition de la femme en utilisant des mots compliqués et des concepts grandiloquents… Je n’ai rien compris [rires]. Définir une femme ne devrait pas être un tel casse-tête.
Dora Moutot : Nous nous sommes aussi rendu compte qu’en l’espace de quelques années, la "femellité" - c’est-à-dire l’idée que les femmes sont des femelles au sens biologique du terme - est devenue un tabou voire une insulte pour certaines femmes et féministes ! Il s’agit d’un net retour en arrière : le corps des femmes est de nouveau perçu comme une entrave. Or, les oppressions (violences, discriminations, inégalités) que les femmes peuvent subir sont d’abord liées à leur biologie. Le nier est un non-sens lorsque l’on prétend défendre leurs droits et leurs intérêts.
En ramenant la femme à un être avant tout défini par son corps, la notion de "femellité" peut pourtant sembler réductrice voire essentialisante…
D. M. : "Femelle" ne désigne rien d’autre que le fait d’avoir un système reproductif féminin, ou encore des chromosomes différents de ceux des hommes. Par exemple, si une femme est en bonne santé, elle aura a priori la capacité d’avoir des enfants. Mais cela ne signifie pas qu’elle doit en avoir ! J’y vois au contraire un terme libérateur pour les femmes. Le terme "femelliste" a d’ailleurs été utilisé avant nous par la psychologue Nicole Roelens. Même le philosophe Raphaël Enthoven décrit un groupe "femelliste" dans son roman d’anticipation Krasnaïa. D’ailleurs, nous ne sommes pas les premières féministes à l’employer : c’est la féministe anglaise Posie Parker qui a popularisé le terme "femalist" dans le monde anglo-saxon.
M. S. : Dans notre manifeste, nous expliquons que la femme est un être de nature et de culture, avec des traits de personnalité propres à chacune. Simplement, le corps est la seule chose qui permet de définir ce qu’est une femme. Votre question est légitime, mais elle est révélatrice du fait que rappeler cette réalité est aujourd’hui un problème. Ça n’est pas notre condition biologique qu’il faut combattre, mais les stéréotypes qui y ont été accolés. Ce terme vise justement à amener les individus à se demander pourquoi nous ne nous accordons plus sur la notion de "femme". Nous ne voulons pas convaincre tout le monde de nos idées, mais engager une discussion. Et ce terme porte le débat en lui-même.
“Nous défendons des valeurs républicaines, à commencer par la laïcité”
Historiquement, la définition de ce qu’est une femme a-t-elle jamais fait consensus ? Pourquoi identifiez-vous un tournant aujourd’hui ?
D. M. : Il y a encore quelques années, la notion de "sexe féminin" n’était pas remise en question. Les désaccords qui pouvaient exister ne portaient pas sur la réalité physiologique, mais sur des questions culturelles, comme de savoir si une "femme" devait porter une jupe ou avoir des enfants. Depuis 2016, la loi française énonce que tout homme qui démontre qu’il se genre au féminin peut devenir une femme sur ses papiers…
M. S. : Non seulement il y avait un socle commun, mais la base du féminisme était de combattre les stéréotypes de genre. Aujourd’hui, ils ne font même plus débat ! Les militants trans ont signé le retour en grâce de ces stéréotypes, en postulant qu’il suffirait de porter des talons et mettre du vernis pour être une femme. Ça n’est rien de moins qu’un retour en arrière emballé dans un décor progressiste.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
D. M. : Nous vivons une époque où le ressenti compte plus que la réalité. Au point que les militants trans réinterprètent les textes de Simone de Beauvoir et notamment la fameuse phrase "On ne naît pas femme, on le devient" pour asseoir leur idéologie. Or Simone Beauvoir, qui n’a pas eu d’enfants, explique dans ses textes que, dans une certaine mesure, le corps de la femme est plus souffreteux que celui de l’homme. Beaucoup de femmes en sont donc arrivées à considérer leur corps comme une entrave et que, pour être une femme libre, il faudrait s’en débarrasser.
M. S. : Je pense aussi que cela tient au fait que nos sociétés ne cessent de se déconnecter du reste de la biosphère. Cela a commencé 9 000 ans avant J-C quand nous avons compris comment maîtriser la nature avec l’invention de l’agriculture. Puis il y a eu Descartes et sa phrase "Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature". Aujourd'hui, nous assistons à l’émergence du transhumanisme, dont le transactivisme est l’une des émanations. Le progrès technique, s’il est à la base de nos civilisations, n'est pas toujours éthique. Et nos sociétés semblent l’avoir oublié.
Quelles sont les valeurs de Femelliste ?
M. S. : Nous défendons des valeurs républicaines, à commencer par la laïcité. Pour nous, le transgenrisme est un cheval de Troie masculiniste s’apparentant à une religion. A ce titre, et en accord avec les principes édictés par la loi 1905, nous combattons sa pénétration dans les institutions républicaines et dans l’espace public. Que les militants trans vivent leur foi, mais qu’ils ne nous imposent pas de nous désigner comme des "personnes à vulve" ! Sans compter que pour faire société, nous devons nous entendre sur des définitions communes, comme celle de "femme". Le vivre-ensemble et la défense des droits des femmes ne peuvent exister qu’à cette condition. C’est pourquoi cette idéologie doit sortir de nos institutions et de la sphère féministe.
D. M. : Nous prônons aussi un attachement profond à la liberté d’expression, l’esprit critique, et le débat éclairé. C’est pourquoi nous ouvrons les contributions à toutes et tous. N’importe qui pourra proposer des articles à Femelliste, à la condition qu’ils reposent sur un argumentaire et n’appellent pas à la haine ou au harcèlement, notamment des personnes trans. Peut-être que nos idées ne gagneront pas. Mais nous revendiquons le droit pour tous que les décisions qui touchent la vie des femmes, comme par exemple l’inclusion de mâles trans féminins (femmes trans) dans les sports des femmes, soient prises de façon éclairée, après une discussion démocratique et non pas sous la pression d’une poignée de militants.
Vous qualifiez le transgenrisme de "religion". Niez-vous l’existence de la "dysphorie de genre" ?
M. S. : Absolument pas. La dysphorie de genre est un trouble psychiatrique, ce qui n’est pas une insulte. Je n’ai pas honte de dire que je souffre d’un trouble anxieux généralisé et que je suis sous antidépresseurs : problème-solution, maladie-médecin ! Certaines personnes souffrant de dysphorie de genre ont effectivement besoin de transitionner, via un traitement hormonal ou une opération. Mais cela ne peut se faire sans les garde-fous nécessaires. C’est-à-dire en cherchant l’origine de ce trouble : est-il d’origine sociale, s’agit-il d’un trouble du spectre autistique ou d’un stress post-traumatique après des violences sexuelles poussant à renier son propre corps ? Chaque individu est différent. Or soigner sans chercher l’origine, c’est mettre un pansement sur des plaies béantes.
D. M. : L’idéologie trans est une religion qui s’est emparée de la dysphorie de genre, qui est une réalité médicale. La nuance est importante. Des associations sont venues se saisir de cette pathologie psychiatrique pour asseoir la croyance selon laquelle on pourrait naître dans le mauvais corps. Nous sommes ouvertes à la discussion. Mais dans ce cas portons le sujet là où il doit être : c’est-à-dire sur un plan spirituel. L’âme et le corps seraient-ils décorrélés ? Le débat doit avoir lieu.
La critique de l’"idéologie trans" occupe une place majeure dans votre projet. D’aucuns vous opposeraient que ça n’est peut-être pas la plus grande menace pour les droits des femmes… N’êtes-vous pas un peu alarmistes ? D. M. : Nous nous considérons comme des lanceuses d’alerte. Peut-être sommes-nous en avance en France et, de ce point de vue-là, "alarmistes"... Mais regardez comme cette idéologie a gagné du terrain dans d’autres pays tels la Suède, la Finlande, le Canada, ou le Royaume-Uni ! Désormais, les financements de plus en plus d’ONG défendant les droits des femmes sont corrélés à leur politique "trans inclusive". Au Canada, un centre d’accueil pour les femmes a failli fermer car il a perdu ses financements après avoir refusé d’accueillir un homme en jupe...
M. S. : Effectivement, cela peut sembler exagéré. Mais cette idéologie a déjà des conséquences très concrètes sur la vie des femmes. Aujourd’hui, le milieu féministe est complètement gangrené par ces idées. Or, si l’on n’est plus capable de s’accorder sur la définition de ce qu’est une femme, comment pourrait-on faire des statistiques pertinentes sur les violences sexuelles faites aux femmes, compter correctement les féminicides ou encore évaluer les inégalités salariales ? La question trans nous a saisies plus que nous ne nous en sommes saisies, en faisant effraction dans notre militantisme. J’ai créé les collages contre les féminicides. Mais à partir du moment où l’on m’a reproché de ne pas compter les personnes trans, cela est devenu impossible. Quant à Dora, comment pourrait-elle continuer à promouvoir la libération de la parole et la jouissance des femmes lorsqu’on lui reproche de ne pas inclure "les femmes à pénis" ?
Vous dénoncez l’influence des militants trans dans les institutions républicaines, dont les universités. La plupart des enseignements s’intéressant à ces thématiques se trouvent surtout dans les grandes écoles et universités prestigieuses. Ne craignez-vous pas de ne vous adresser qu’à une certaine frange de la population sensibilisée à ces sujets ? D. M. : C’est une question importante. Oui, à l’heure actuelle, ce débat concerne la niche féministe, et n’intéressera pas forcément la mère de famille qui se trouve loin des sphères intellectuelles et parisiennes. Mais parce que les institutions républicaines portent cette idéologie dans de nombreuses institutions partout en France, cela va commencer à toucher de plus en plus d’horizons. Les transitions de genre ne concernent pas que les Parisiens. Lorsque la mère d’un enfant voulant transitionner se posera des questions, elle nous trouvera.
M. S. : C’est effectivement notre grande préoccupation. Mais nous sommes convaincues qu’il ne s’agit plus seulement d’un débat d’idées. A ce titre, cette idéologie est amenée à dépasser les cercles féministes ou parisiens. En Angleterre, la police a refusé d’émettre un signalement correspondant réellement à la physionomie d’un individu ayant montré son pénis à des enfants dans un train sur le quai d’une gare. Il s’agissait évidemment d’un homme, ce que les caméras de surveillance ont confirmé. Il n’a jamais été retrouvé. Et pour cause : il est compliqué de trouver quelqu’un quand on ne sait pas de quel sexe est la personne que l’on recherche. Bien sûr, il ne s’agit absolument pas de dire que les personnes trans sont des criminels. Mais seulement de rappeler que lorsque les institutions nationales cèdent à une idéologie, cela peut avoir des conséquences très concrètes.
On vous fait souvent le reproche d’être de "droite" voire "d’extrême droite"...
D.M. Politiser ce sujet est une erreur, et contribue à enfermer le débat. D’ailleurs, je ne me retrouve dans aucune couleur politique. Nous pensons seulement qu’il est important pour les femmes de prendre conscience des problématiques que soulève le transactivisme. Point barre. Nous devrions plutôt nous demander pourquoi défendre les réalités biologiques est aujourd’hui perçu comme une valeur de droite. Mais si l’extrême droite se montre critique concernant le transactivisme, c’est pour d’autres raisons que nous.
M. S. : Personnellement, je revendique un positionnement de gauche, donc je ne me reconnais absolument pas dans les valeurs d’extrême droite. Mais si nous devions défendre un but commun, comme une loi pour mieux encadrer la question trans, faire alliance avec ne serait pas un problème, et ne signifierait pas pour autant que nous les rejoindrions sur le reste de leurs idées.
Vous proposez également des formations. Ne craignez-vous pas que votre engagement tourne au business ?
M. S. : Non. Nous en sommes arrivées à un stade où nous avons besoin de vivre décemment. Notre engagement nous a coûté nos vies professionnelles. Avant que Télérama n’ait vent de mes positions sur le transactivisme, mes podcasts avaient été encensés dans leurs pages. J’ai continué à en réaliser malgré le harcèlement et les critiques, mais je me rends compte qu’avec les idées que je revendique aujourd’hui, être embauchée dans une société de production de podcasts est inenvisageable. Quant à Dora, elle a perdu de nombreux contrats pour les mêmes raisons.
Ironiquement, personne ne s’offusque du fait que Caroline De Haas propose de telles formations. Or nous nous sommes rendu compte qu’il existe une véritable demande de la part des entreprises et des institutions pour une approche discordante. A travers nos formations et du consulting aux entreprises, nous comptons aborder le féminisme et son articulation avec les valeurs républicaines.
D. M. : Nous n’avons pas honte de revendiquer une "expertise". Nous proposons aussi des webinaires à destination de parents cherchant des réponses face à leurs enfants endoctrinés sur les réseaux sociaux par l’idéologie trans. Il est normal qu’après dix ans d’engagement et d’accumulation de connaissances sur ces sujets, nous demandions à être rémunérées.
Dora Moutot, vous avez été vivement critiquée après votre échange sur France 2 avec Marie Cau, première maire transgenre… Avec le recul, comment analysez-vous cette séquence ? D. M. : Il ne s’agissait pas d’une attaque ad hominem. Léa Salamé ne m’a pas demandé "Qu’est-ce qu’une femme pour vous ?" mais "Marie Cau est-elle une femme selon vous ?" J’étais donc obligée de répondre de la façon dont je l’ai fait, en m’adressant directement à cette dernière. Evidemment, tout le monde y a vu une attaque dirigée contre Marie Cau. Paradoxalement, personne ne s’est offusqué de la démonstration de misogynie sous-jacente que comportait cette séquence. Après l’intervention de l’humoriste Jérémy Ferrari à mon encontre, présent sur le plateau, plusieurs médias ont titré leur article "Jérémy Ferrari a recadré Dora Moutot". Quelques années plus tôt, ces mêmes médias auraient dénoncé l’intervention patriarcale et misogyne de ce dernier !
“Ce que l’idéologie trans promeut n’est ni plus ni moins que des thérapies de conversion”
Vous dénoncez une supposée homophobie woke… Que voulez-vous dire ?
M. S. : Un des gros problèmes du transactivisme est son homophobie latente, en ce qu’il nie l’orientation sexuelle et qualifie de transphobes les lesbiennes qui refusent d’avoir des rapports avec des "femmes à pénis". De nombreuses lesbiennes témoignent régulièrement de pressions de la part d’hommes se disant femmes, qui leur reprochent d’être transphobes car elles ne veulent pas avoir de rapports sexuels avec eux. Sans compter que les rares lieux communautaires qui pouvaient exister, comme les bars lesbiens qui constituaient des espaces sécurisés, sont aujourd’hui investis par ces hommes. LIRE AUSSI >> Origine de l’homme, sexualité, vaccins… Les enseignants face aux contestations des élèves
D. M. : En réalité, ce que l’idéologie trans promeut n’est ni plus ni moins que des thérapies de conversion. En effet, elle pousse des lesbiennes à penser qu’elles se sentiraient mieux en tant qu’homme hétéro, et en disant à des hommes gays "féminins" qu’ils seraient plus heureux en tant que femme. Prenons l’exemple de l’Iran, où l’homosexualité est interdite mais qui encourage dans le même temps les transitions. En 1978, l'ayatollah Khomeini a décrété que toute personne pouvait changer de sexe. Aujourd’hui, le gouvernement iranien finance jusqu’à la moitié du coût des opérations.
Dora Moutot, n’y a-t-il pas un paradoxe à faire de la rationalité l’un des piliers de votre projet tout en vous illustrant avec le naturopathe Thierry Casasnovas, maintes fois épinglé pour ses positions pseudo-scientifiques ?
D. M. : Je me refuse à jeter des noms en pâture pour sauvegarder mon image comme certains le font avec Marguerite et moi, dans une logique d’annulation. Aujourd’hui, la plupart des personnes que je rencontre cachent qu’ils m’ont vue de peur d’être harcelés ensuite. Ça n’est pas ma conception des choses. Je suis allé apprendre à faire de la permaculture chez Thierry Casasnovas, qui est une personne que j’apprécie humainement et qui m’a aidée grâce à ses recettes de jus pour les intestins à une période de ma vie, et je n’ai pas voulu m’en cacher, rien de plus. Fréquenter quelqu’un ne veut pas dire que l’on doit être d’accord avec toutes ses opinions, et encore heureux !
M. S. : Il faut séparer l’idéologie des rapports humains ! Ça n’est pas un secret, je suis très critique concernant l’islam. Il y a quelques années, j’ai pourtant passé trois mois dans la jungle de Calais avec des immigrés soudanais qui croyaient en Allah. Lorsqu’ils ont vu mon tatouage "Marguerite Akbar", ils se sont mis à rire ! On peut côtoyer des personnes avec qui l’on est en désaccord. Généraliser le principe inverse est la promesse d’un appauvrissement intellectuel.
Source lexpress.fr - *Propos recueillis par Alix L'hospital - 09/01/2023
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