Le baromètre de la fondation Le Refuge, publié jeudi, indique que le milieu sportif et l'école "demeurent des sphères grandement soumises aux discriminations".
44% des Français interrogés estiment que les personnes LGBT+ "ne sont toujours pas bien acceptées au sein de la société", selon un sondage réalisé par BVAXsight et la fondation Le Refuge, publié jeudi 27 juin. Ils sont 54% chez les sympathisants de gauche, 52% chez les ruraux et 49% chez les femmes...
Dans l'autre sens il n'y a que 8% des personnes sondées qui pensent le contraire. Les auteurs de cette enquête estiment donc que les Français "sont très mitigés" sur cette question. Ce baromètre sur la situation des LGBTphobies en France s'intéresse notamment à la situation des jeunes.
Dans le détail, l'enquête pointe le milieu sportif et l'école qui "demeurent des sphères grandement soumises aux discriminations", ainsi seul un tiers des Français pense que les personnes LGBT+ "bénéficient d'une bonne inclusion au sein de ces deux environnements". En revanche, le monde du travail semble légèrement plus favorable, 44% des Français considèrent que les personnes LGBT+ y sont bien acceptées.
Selon les résultats de ce sondage, le soutien aux personnes LGBT+ "paraît" reculer, par rapport à "la dynamique positive observée entre 2020 et 2023", période pendant laquelle on avait noté une baisse des propos et/ou comportements homophobes ou transphobes. Aujourd'hui 21% des personnes considèrent que les propos LGBT-phobes ne doivent pas être condamnés, un chiffre en progression de 3 points.
Les Français interrogés continuent de condamner très largement les "comportements de rejet que pourraient avoir les parents à l'égard de leur enfant LGBT+", ils sont 65% mais c'est tout de même 6 points de moins sur un an. "L'intensité de cette condamnation s'amenuise", regrettent les auteurs de ce baromètre. La transition de genre suscite toujours autant, voire plus d'interrogations, moins d'un Français sur deux se montre hostile à l'opposition que certains parents peuvent formuler vis-à-vis de la transition de leur enfant, ils sont 48%, une baisse de 8 points par rapport aux résultats du baromètre publié l'année dernière.
Concernant les jeunes transgenres, ils seraient plus exposés encore aux discriminations pour six Français sur dix qui pensent qu'ils auraient plus de difficultés à trouver un emploi (62%), contre 39% s'agissant des jeunes homosexuels et 32% pour les bisexuels. Enfin concernant le statut de réfugié simplifié pour les personnes LGBT+ en danger dans leur pays, 37% aujourd'hui (33% en avril 2023) des Français y sont opposés, un chiffre qui atteint 66% chez les sympathisants d'extrême droite, 72% des sympathisants de gauche y sont favorables.
Méthodologie : 1 500 personnes ont répondu à cette enquête réalisée par internet du 3 au 5 juin par BVAXsight et la fondation Le Refuge. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage et de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération.
Source :► francetvinfo.fr/societe/lgbt/ - 27/06/2024
PHOTO : Pride Paris 2024
D’après le dernier rapport de l’association LGBTI+ Stonewall, les Britanniques ne se sont jamais autant identifiés comme lesbiennes, gays bis et trans qu’aujourd’hui. Et c’est en grande partie grâce à la génération Z.
Pour de nombreuses raisons, on peut avoir l’impression que de plus en plus de personnes s’identifient comme appartenant à la communauté LGBTI+. Notamment grâce à une meilleure acceptation sociale de la variété des sexualités et des identités de genre, de moins en moins discriminés et criminalisés à travers le monde occidental...
Et si les études pour tenter de mesurer l’ampleur de la population restent peu nombreuses en France..., c’est du côté de nos voisins britanniques qu’on peut le mieux prendre une température de l’arc-en-ciel semblable à celle que l’on peut présumer dans l’Hexagone.
D’après le dernier rapport de l’association LGBTI+ Stonewall publié début octobre 2022, au Royaume-Uni, 5 % de la population s’identifie comme bisexuelle, 3 % comme gay, 1 % comme lesbienne, 7 % comme étant attiré par plus d’un genre, 2 % comme asexuels, et 1% comme trans dont non-binaire. Cela représente environ 10 % de la population britannique qui ne s’identifie pas comme cis hétérosexuels, ce qui reste un chiffre peu étonnant.
Mais le plus intéressant réside dans les disparités en fonction des générations. Au sein de la génération Z (née après 1995), 71 % des personnes s’identifient comme hétérosexuelles contre 91 % des baby-boomers (nées entre 1943 et 1960). 14% des plus jeunes s’identifient comme bisexuels ou pansexuels contre 2 % chez leurs aînés, nés post-Seconde Guerre Mondiale...'
(Par ailleurs, un article récent indique que les jeunes LGBTQ+ de la génération Z ne se sentent pas vraimenten sécurité à l'école...)
madmoizelle.com - 17/05/2024
Source :► Amnesty International - alturi.org- 29/06/2024
POUR INFO + : "Les membres LGB de la génération Z sont plus anxieux et stressés que leurs pairs "
https://news.gallup.com/opinion/gallup/507881/lgb-gen-members-anxious-stressed-peers.aspx